what's your rush now (altaïr)

Cordelia fait-ci… Ivo, fait-ça… Tout dépendait de l’humeur du patron ou du chef de la section de la réserve. Et s’ils pouvaient se mettre d’accord sur comment l’appeler -Ivory de préférence-, ce serait pas mal. Ses collègues devenaient chèvres à force, et elle avait été obligée d’expliquer le pourquoi du comment elle préférait Ivory. Plus ou moins en tout cas, parce qu’ils pouvaient toujours courir pour qu’elle s’explique vraiment sur le sujet. Cette fois-ci, c’était donc carrément son chef, celui qui l’avait assignée comme agent de liaison -connard- à Poudlard, qui lui avait signalé qu’il y avait un problème dans l’une des forêts de Londres, problème de créatures magiques d’origine inconnue. Là où bossait Altaïr avec qui elle avait déjà dû bosser. Ça allait être festif. Elle devait aller là-bas en renfort, mais d’expérience, elle savait que le sorcier ne serait pas tout à fait d’accord. Sans broncher, elle emprunta le portoloin qui l’amènerait à destination, armée de sa baguette et d’une cape bien chaude, ses chaussures ensorcelées pour éviter de s’enfoncer dans la boue. On pensait ou tout, où on se sapait comme un sac, il fallait choisir.
La forêt près du cabanon du garde-chasse était trop calme, c’était mauvais signe. Sur ses gardes, Ivory frappa tout de même à sa porte. S’il était à l’intérieur, il l’entendrait. Et s’il était à l’extérieur, il avait sûrement une alarme sur sa porte, donc, il saurait aussi. Patientant, elle tendit l’oreille dans les environs, lançant quelques sorts dans l’espoir d’avoir quelques infos sur le manque manifeste d’agitation dans la forêt, ce qui n’était pas normal. Quand elle le vit arriver, très peu ravi de la voir -quelle surprise-, elle leva les yeux au ciel. Sans élevé la voix, elle coupa court à ses protestations qui arriveraient fatalement très tôt le connaissant un peu comme elle le connaissait. « J’ai pas demandé à être là, on m’a envoyé. Alors plus vite on identifie le problème, plus vite je repars. Et non, hors de question que je te laisse te démerder tout seul pendant que je bois un café serré dans ton cabanon. Bonjour à toi aussi. Alors, quel est le problème ? »

En règle générale, elle ne se comportait pas comme ça avec ses collègues, même occasionnels, mais avec Altaïr, mieux valait prendre les choses à bras le corps, sinon, on n’en sortait pas. Au moins, il avait le mérite de ne pas la traiter comme une gamine. Il était juste désagréable avec tout le monde. Sûrement. D’un geste rapide, elle attacha ses cheveux pour qu’il ne la gêne pas et fixa un peu plus fermement ses bracelets pour éviter qu’ils ne tintent alors qu’ils étaient en train de poursuivre, chercher, aider, Rowena seule savait quoi. On pouvait dire ce qu’on voulait, mais Ivory était très professionnelle et elle ne laisserait jamais ses sentiments personnels ou ses problèmes interférer avec son boulot. Elle montrait ses humeurs histoire de prévenir les gens, mais ça s’arrêtait là, même si elle se pliait aux ordres de mauvaises grâce -comme bosser avec son père à Poudlard à l’occasion par exemple. Elle attendait donc les précieuses informations d’Altaïr, elle pourrait aussi juger de la qualité de son humeur dès qu’il ouvrirait la bouche. C’est qu’on apprend à décrypter, quand on a une tante avec la capacité affective d’un détraqueur.